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Catégorie :
Blog Musique
Date de création :
10.07.2009
Dernière mise à jour :
10.07.2009

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Ouverture de la culture rasta au reste du monde

Publié le 10/07/2009 à 18:42 par zawelitrankil
Ouverture de la culture rasta au reste du monde

Initialement confiné au sein des communautés rasta, le message s'est petit à petit répandu dans le monde. La première étape déterminante a été l'ouverture aux jeunes des ghettos de Jamaïcains, formés par l'exode rural, et remplis de jeunes essayant d'échapper à la délinquance, ne pas devenir des rude boys. La musique étant, à cette époque, très importante dans la culture populaire, le message s'est ensuite naturellement adapté aux compositions de l'époque. On est ainsi progressivement passé du rock steady, aux paroles axées sur les relations amoureuses puis à une musique plus spirituelle, le roots reggae. On constate très bien ce changement avec des artistes comme Ken Boothe, Bob Marley ou encore Max Romeo.


Enfin, l'avènement du reggae comme musique populaire internationalement a permis l'expansion du message dans le monde entier séduisant des gens de tous les continents. Ceci n'est pas sans poser des questions, en particulier sur la pertinence du message reçu, et sur son adaptation aux autres populations. En effet, les racines africaines d'un rasta noir sont peut-être plus évidentes que celles d'un européen blanc… De plus, une critique souvent formulée à l'encontre des jeunes gens européens blancs portant les dreadlocks est la dilution du message, celui-ci se teintant d'une couleur hippie plutôt éloigné du message d'origine. Ainsi, la question de la possibilité de s'affirmer rasta lorsque l'on est blanc et européen est toujours ouverte, tout individu ayant la possibilité de ressentir un besoin inconscient de revenir à un mode de vie et de penser plus authentiques. Rasta ne se borne pas à des limites ethniques, le mouvement se base sur une « livity », manière de vivre et de se comporter qui remonte à la création de toute chose dont celle de l'Homme. La pensée, la spiritualité Rasta se veut universelle.


Ainsi, il serait erroné de considérer que la philosophie rasta n'est pas reconnue en dehors de la Jamaique, et il est tout à fait possible de s'en inspirer de manière plus ou moins importante. Par exemple Max Cavalera, ancien chanteur du groupe de metal Sepultura et actuel chanteur de Soulfly s'inspire largement de la philosophie rasta dans ses paroles (I and I, Tribe, etc.) alors qu'il est blanc et qu'il pratique une musique, en dépit de quelques emprunts, très éloignée du reggae.

zion (la terre promise "lÉthiopie")

Publié le 10/07/2009 à 18:37 par zawelitrankil
zion (la terre promise "lÉthiopie")

Pour les Rastas, leurs racines sont en Afrique, dont ils ont été arrachés pour être mis en esclavage dans la Babylone moderne. Ainsi, l'accomplissement des Écritures implique le retour à la terre promise, qui est pour eux l’Éthiopie.

 

Cette référence à l’Éthiopie comme terre promise et non à la Palestine s'explique par plusieurs références, bibliques comme traditionnelles. Tout d'abord, les Rastas se souviennent de la Reine de Saba, Makheda, reine éthiopienne ayant visité le roi Salomon, dont elle aurait eu un fils, Menelik, selon la tradition. De même, l'Arche de l'Alliance, contenant les tables de la Loi et le bâton d'Aaron, dont la Bible perd la trace après Salomon, se trouverait aujourd'hui dans une chapelle de l'église orthodoxe Éthiopienne, apportée directement par Ménélik Ier. Salomon a confié l'arche d'alliance à son fils ainé, selon la tradition hébraïque, pour qu'il la préserve des convoitises. Menelik est reparti de Jerusalem, accompagnés de plusieurs prêtres de haut rang, dont les Falashas, Juifs noirs d’Éthiopie sont les descendants.

 

Enfin, la prophétie annonçant le couronnement d'un roi en Afrique, accomplie par l'avènement au pouvoir de Haïlé Sélassié, acheva de confirmer l’Éthiopie comme la terre promise "Zion"

babylone (la société occidentale)

Publié le 10/07/2009 à 18:22 par zawelitrankil
babylone (la société occidentale)

Babylone représente symboliquement, pour les rastafaris, la société occidentale mercantile, décadente, déshumanisée et pervertie, le système répressif, toute forme d'autorité oppressive (police, armée, Église catholique, pouvoir financier, pouvoir politique, etc.).

Néanmoins, la Bible, qui en fera le symbole de la corruption et de décadence, nous en transmettra le souvenir et le prestige qui survécurent à sa chute.


Ce mot cristallise deux Babylone de la Bible, l'empire qui est la tête en or du Livre de Daniel et la grande prostituée de l'Apocalypse.

La première, l'empire, montre la puissance du monde sur les hommes. Les empires de Daniel sont les empires qui ont dominé le monde chacun à leur période, régnant à chaque fois sur Israël. Les rastafaris voient dans le monde occidental une continuation directe de ce pouvoir, car pour eux il impose ses valeurs et son système de gouvernement par la force sur toutes les populations.


La deuxième représente le mysticisme. C'est d'elle que proviennent les "mythes" par lesquelles les peuples sont trompés et suivent les rois. Il est écrit :

Apocalypse 17:8 Louis segond : Sur son front était écrit un nom, un mystère : Babylone la grande, la mère des impudiques et des abominations de la terre.

Le lien avec la ville semble aussi inscrit dans le texte : Apocalypse 17:18 Et la femme que tu as vue, c’est la grande ville qui a la royauté sur les rois de la terre.

En opposition donc avec Sion ou Zion, qui est Jérusalem ou la Jérusalem céleste. C'est la suite du combat entre Abel le nomade, et Caïn le sédentaire qui construit des villes pour se mettre à l'abri de la nature qui lui est hostile depuis qu'il a tué son frère.


On comprend donc pourquoi Babylone est la stigmatisation de l'ennemi pour les rastafari. C'est le symbole du nouveau milieu que l'homme se construit pour se protéger de la nature, hostile depuis le meurtre d'Abel. Ce nouveau milieu est une tentative de l'homme d'échapper à Dieu, mais devient le moyen de la puissance que l'homme exerce sur l'homme, une nouvelle forme d'oppression.

Babylone est une ville antique de Mésopotamie (actuel Irak).

Marcus Garvey

Publié le 10/07/2009 à 18:15 par zawelitrankil
Marcus Garvey

Lorsque le Jamaïcain Marcus Garvey émigre à Harlem, où il devient un des premiers meneurs importants de la cause noire, il fait souvent allusion à l'Éthiopie dans ses discours. Il écrit ainsi dans son principal ouvrage Philosophy & Opinions :


« Laissons le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob exister pour la race qui croit au Dieu d'Isaac et de Jacob. Nous, les Noirs, croyons au Dieu d'Éthiopie, le Dieu éternel, Dieu le Fils, Dieu le Saint-Esprit, le Dieu de tous les âges.C'est le Dieu auquel nous croyons, et nous l'adorerons à travers les lunettes de l'Éthiopie. »


Marcus Garvey est pour beaucoup le premier prophète noir du mouvement rastafarien. Il annonce la fin des souffrances du peuple noir et son retour aux racines (l'Afrique)


En 1924, le révérend James Morris Webb prononce un discours cité par le quotidien conservateur Daily Gleaner : « Regardez vers l'Afrique, où un roi noir sera couronné, qui mènera le peuple noir à sa délivrance ».

La presse coloniale dénonce alors cette doctrine éthiopianiste « vulgaire » qu'ils attribuent à Garvey. Mais le 2 novembre 1930, en Éthiopie, Tafari Makonnen, le Ras Tafari, est coiffé de la couronne sacrée du negusä nägäst (roi des rois) sous le nom de Haïlé Sélassié IerAbyssinie. Selon le livre sacré Gloire des Rois (Kebra Nagast), retraçant l'histoire de son antique dynastie, Sélassié serait le descendant direct du Roi Salomon et de la Reine Makeda de Saba. (« Puissance de la Trinité »).

Il est le chef d'une des premières nations officiellement chrétiennes de l'histoire.


Des représentants prestigieux des pays occidentaux assistent au sacre très médiatisé de Sélassié, qui est perçu par une communauté d'agriculteurs éthiopianistes de Sligoville (Jamaïque), le Pinacle, dirigé par Leonard Percival Howell (véritable fondateur du mouvement Rastafari), comme étant l'accomplissement de la prophétie attribuée à Garvey.


En effet, le « Roi des Rois, Seigneur des Seigneurs » (1° Timothée 6:15) de la Bible ressemble beaucoup aux titres traditionnels millénaires de Sa Majesté Impériale Haïlé Sélassié Ier : « Empereur d'Éthiopie, Roi des Rois, Seigneur des Seigneurs, Lion Conquérant de la Tribu de Juda, élu de Dieu, Lumière de l'Univers ». Puisant à la fois dans le marxisme, le christianisme, la culture africaine et plus tard l'hindouisme, Howell considère Sélassié (ou « Jah », de Jéhovah) comme le messie et propose dès lors une interprétation afrocentriste de la Bible.


Cultivant le chanvre, considéré comme un sacrement (fumé dans les chalices) et le diffusant dans l'île, il est arrêté pour sédition en 1933, puis il est interné à l'asile à plusieurs reprises, alors que le Pinacle est détruit maintes fois par la police. Différents mouvements éthiopianistes de libération, comme le mouvement Bobo de Prince Emmanuel, se développent parallèlement en Jamaïque. Ils prennent pourtant peu à peu un nom générique, Rastafari, et visent, en partie, à restituer à l'homme noir le rôle important qu'il a joué dans la civilisation, à commencer par la Bible, où les ancêtres Juifs de Sélassié seraient naturellement, comme lui, Noirs : Moïse, Jésus, etc.


Progressivement, et selon le vœu de Jésus et des Naziréens (Nombres 6-5), beaucoup de Rastafariens ne se coupent ni la barbe ni les cheveux, (lien) une coiffure souvent comparée à la crinière du Lion de Juda sacré. Des « locks » (nœuds, boucles) ou « dread (épouvante) locks » se forment ensuite naturellement dans leurs cheveux crépus.


Ce signe de reconnaissance deviendra une mode internationale à partir de 1976. Proches de la terre, généralement les Rastas ne boivent pas d'alcool, le vin étant proscrit (Nombres 6-3), ne touchent pas aux morts (beaucoup de Rastas ne font même jamais allusion à la mort, mais au contraire « chantent la vie »), sauf ceux de leur proche famille (Lévitique 21-1), et le corps humain est considéré comme l'église (Corinthiens 3-16, 17), rejetant ainsi le principe même des temples ou des églises.


Désireux de se maintenir en bonne santé, ils suivent en principe un régime spécial qu'ils appellent "I-tal" (vital) (Génèse 1:29 et 9:4), qui se compose de riz, de fruits, de racines, de graines et de légumes. Ce régime exclut toute nourriture non biologique.

Quant au nom "Rasta", il provient de celui, divin, de Sélassié : le Ras (tête, correspond étymologiquement et protocolairement à son titre de duc) Tafari (son prénom). Leurs couleurs sont celles de l'Éthiopie impériale (rouge, or et vert, couleurs de l'Afrique frappées du Lion de Juda).


Dès lors, les Rastas, incompris, blasphématoires, fumeurs de chanvre (la ganja, « l’herbe de la sagesse » qui aurait poussé sur la tombe de Salomon) deviennent des parias maltraités. En 1954, le Pinacle est rasé, et ils s'installent à Kingston, à Back-o-Wall. Le nom de ce ghetto provient de sa situation géographique : il est attenant au mur d'un cimetière, et nombre de Jamaïcains craignent de s'y installer par peur des « duppy » (fantômes).

Visite d'Haïlé Sélassié en Jamaïque

Publié le 10/07/2009 à 18:11 par zawelitrankil
Visite d'Haïlé Sélassié en Jamaïque

Haïlé Sélassié fait une visite officielle en Jamaïque en avril 1966.

A son arrivée, des milliers de Rastas lui réservent, à sa surprise, un impressionnant accueil. Le mouvement prendra par la suite encore plus d'ampleur, bien que Sélassié, bienveillant avec les Rastas, ne prétende lui-même jamais être le dieu vivant.

Cette visite a eu une forte répercussion sur l'importance et la popularité du mouvement Rasta. En effet, les autorités n'ont pas été en mesure de sécuriser la foule lors de l'arrivée de l'avion officiel sur le sol Jamaïcain. Celle-ci était tellement importante et excitée à l'idée de voir enfin le Roi des Rois, qu'il a fallu chercher un médiateur pour la canaliser. Celui-ci sera incarné par Mortimer Planno, très connu à l'époque pour ses enseignements Rasta, qui toucheront beaucoup Bob Marley entre autres. Ainsi, Mortimer Planno sera dorénavant présent à chaque sortie publique d'Haïlé Sélassié durant ce voyage.

Il va sans dire qu'une telle chose n'était absolument pas prévue par le protocole, et a consisté en une manifestation importante de la présence des Rastas.

D'autre part, cette visite a été pour beaucoup de Jamaïcains l'occasion de se confronter aux différentes croyances véhiculées par le mouvement, et de s'en faire sa propre idée. Ainsi, lors de cette visite, Rita Marley, en observant la main d'Haïlé Sélassié, est persuadée d'y avoir vu les stigmates du Christ. Bob Marley devint rasta cette même année 1966. De retour en Éthiopie Haïlé Sélassié Ier s'adresse à ses confidents en ces termes : « Il y a un gros problème en Jamaïque…» En effet le roi d'Éthiopie n'a jamais reconnu le culte rasta envers sa personne. Ce qui est interprété par de nombreux rastas (et avec cet humour qui leur est propre) comme la manifestation d'une dignité toute divine. À l'occasion de ce voyage Selassié s'assit autour d'une table avec 32 rastas représentant chacun une communauté. La discussion est centrée sur le thème du retour en Afrique. Sélassié leur offrira à cette occasion une terre éthiopienne, shashamany, jusqu'alors réservé aux Falashas (juifs éthiopiens). Mais seuls quelques rastas reviendront aux pays de leurs ancêtres.

«Regardez vers l'Afrique, où un roi noir doit être couronné»

Publié le 10/07/2009 à 17:55 par zawelitrankil
«Regardez vers l'Afrique, où un roi noir doit être couronné»

Suite à la prophétie annonçant le couronnement d'un roi en Afrique, l'avènement au pouvoir du monarque Haïlé Sélassié, sous le titre biblique de « Roi des rois, Seigneur des seigneurs, Lion conquérant de la tribu de Juda, Lumière du Monde » est apparu pour les rastas comme la révélation d'un envoyé de Jah, qui les mènerait à la libération de leurs souffrances. Ainsi, il est communément affirmé qu'Haïlé Sélassié, à l'image de Jésus, est Jah incarné, Homme et Dieu.


Cette croyance est très importante dans la philosophie rasta, bien que souvent difficilement acceptée, y compris parmi les gens proches du mouvement. Ainsi l'artiste-producteur Yabby You, bien que très mystique, a-t-il toujours refusé cette divinité. La légende raconte qu'il tire son surnom de Jesus Dread du fait qu'il demandait aux chanteurs travaillant pour lui de mentioner Jésus au lieu de Selassié dans leur paroles…

Haïlé Sélassié lui-même n'a jamais reconnu le culte rasta envers sa personne, bien qu'il ait montré sa reconnaissance envers les rasta en effectuant des donations de terre en Éthiopie, puis en effectuant un voyage mémorable en Jamaïque en 1966. Cette terre se nomme Shashamane : Haile Sélassié offre cette terre dans les années 50 à tous les membres de la diaspora noire qui désireront rentrer en Afrique par le biais de l'Ethiopian World Federation (EWF) dont il est le fondateur. Ce fut un acte pour remercier les Noirs américains et caribéens présents lors de son couronnement à Addis-Abeba et qui essayèrent de sensibiliser l'opinion au sort de l’Éthiopie après l'invasion des troupes italiennes dans le pays. Ce terrain serait ainsi devenu pour certains Rastas le symbole du rapatriement en Afrique.


Ainsi, aux dignitaires rastas rencontrés lors de sa visite en Jamaïque, répondant au désir de ceux-ci de retourner en Afrique, a-t-il fait la proposition suivante : « Ne rentrez en Afrique que lorsque vous aurez libéré tous les Jamaïcains oppressés dans leur pays. »

Enfin, la vie et la mort d'Haïlé Sélassié possèdent une dimension symbolique forte, en particulier dans sa mort et les péripéties qui ont suivi. Pour les rastas, Hailé Sélassié n'a pas disparu (Jah Live de Bob Marley).