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Catégorie :
Blog Musique
Date de création :
10.07.2009
Dernière mise à jour :
10.07.2009

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Marcus Garvey

Marcus Garvey

Publié le 10/07/2009 à 18:15 par zawelitrankil
Marcus Garvey

Lorsque le Jamaïcain Marcus Garvey émigre à Harlem, où il devient un des premiers meneurs importants de la cause noire, il fait souvent allusion à l'Éthiopie dans ses discours. Il écrit ainsi dans son principal ouvrage Philosophy & Opinions :


« Laissons le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob exister pour la race qui croit au Dieu d'Isaac et de Jacob. Nous, les Noirs, croyons au Dieu d'Éthiopie, le Dieu éternel, Dieu le Fils, Dieu le Saint-Esprit, le Dieu de tous les âges.C'est le Dieu auquel nous croyons, et nous l'adorerons à travers les lunettes de l'Éthiopie. »


Marcus Garvey est pour beaucoup le premier prophète noir du mouvement rastafarien. Il annonce la fin des souffrances du peuple noir et son retour aux racines (l'Afrique)


En 1924, le révérend James Morris Webb prononce un discours cité par le quotidien conservateur Daily Gleaner : « Regardez vers l'Afrique, où un roi noir sera couronné, qui mènera le peuple noir à sa délivrance ».

La presse coloniale dénonce alors cette doctrine éthiopianiste « vulgaire » qu'ils attribuent à Garvey. Mais le 2 novembre 1930, en Éthiopie, Tafari Makonnen, le Ras Tafari, est coiffé de la couronne sacrée du negusä nägäst (roi des rois) sous le nom de Haïlé Sélassié IerAbyssinie. Selon le livre sacré Gloire des Rois (Kebra Nagast), retraçant l'histoire de son antique dynastie, Sélassié serait le descendant direct du Roi Salomon et de la Reine Makeda de Saba. (« Puissance de la Trinité »).

Il est le chef d'une des premières nations officiellement chrétiennes de l'histoire.


Des représentants prestigieux des pays occidentaux assistent au sacre très médiatisé de Sélassié, qui est perçu par une communauté d'agriculteurs éthiopianistes de Sligoville (Jamaïque), le Pinacle, dirigé par Leonard Percival Howell (véritable fondateur du mouvement Rastafari), comme étant l'accomplissement de la prophétie attribuée à Garvey.


En effet, le « Roi des Rois, Seigneur des Seigneurs » (1° Timothée 6:15) de la Bible ressemble beaucoup aux titres traditionnels millénaires de Sa Majesté Impériale Haïlé Sélassié Ier : « Empereur d'Éthiopie, Roi des Rois, Seigneur des Seigneurs, Lion Conquérant de la Tribu de Juda, élu de Dieu, Lumière de l'Univers ». Puisant à la fois dans le marxisme, le christianisme, la culture africaine et plus tard l'hindouisme, Howell considère Sélassié (ou « Jah », de Jéhovah) comme le messie et propose dès lors une interprétation afrocentriste de la Bible.


Cultivant le chanvre, considéré comme un sacrement (fumé dans les chalices) et le diffusant dans l'île, il est arrêté pour sédition en 1933, puis il est interné à l'asile à plusieurs reprises, alors que le Pinacle est détruit maintes fois par la police. Différents mouvements éthiopianistes de libération, comme le mouvement Bobo de Prince Emmanuel, se développent parallèlement en Jamaïque. Ils prennent pourtant peu à peu un nom générique, Rastafari, et visent, en partie, à restituer à l'homme noir le rôle important qu'il a joué dans la civilisation, à commencer par la Bible, où les ancêtres Juifs de Sélassié seraient naturellement, comme lui, Noirs : Moïse, Jésus, etc.


Progressivement, et selon le vœu de Jésus et des Naziréens (Nombres 6-5), beaucoup de Rastafariens ne se coupent ni la barbe ni les cheveux, (lien) une coiffure souvent comparée à la crinière du Lion de Juda sacré. Des « locks » (nœuds, boucles) ou « dread (épouvante) locks » se forment ensuite naturellement dans leurs cheveux crépus.


Ce signe de reconnaissance deviendra une mode internationale à partir de 1976. Proches de la terre, généralement les Rastas ne boivent pas d'alcool, le vin étant proscrit (Nombres 6-3), ne touchent pas aux morts (beaucoup de Rastas ne font même jamais allusion à la mort, mais au contraire « chantent la vie »), sauf ceux de leur proche famille (Lévitique 21-1), et le corps humain est considéré comme l'église (Corinthiens 3-16, 17), rejetant ainsi le principe même des temples ou des églises.


Désireux de se maintenir en bonne santé, ils suivent en principe un régime spécial qu'ils appellent "I-tal" (vital) (Génèse 1:29 et 9:4), qui se compose de riz, de fruits, de racines, de graines et de légumes. Ce régime exclut toute nourriture non biologique.

Quant au nom "Rasta", il provient de celui, divin, de Sélassié : le Ras (tête, correspond étymologiquement et protocolairement à son titre de duc) Tafari (son prénom). Leurs couleurs sont celles de l'Éthiopie impériale (rouge, or et vert, couleurs de l'Afrique frappées du Lion de Juda).


Dès lors, les Rastas, incompris, blasphématoires, fumeurs de chanvre (la ganja, « l’herbe de la sagesse » qui aurait poussé sur la tombe de Salomon) deviennent des parias maltraités. En 1954, le Pinacle est rasé, et ils s'installent à Kingston, à Back-o-Wall. Le nom de ce ghetto provient de sa situation géographique : il est attenant au mur d'un cimetière, et nombre de Jamaïcains craignent de s'y installer par peur des « duppy » (fantômes).